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Depuis 1996, Douleurs Sans Frontières (DSF) est engagée auprès des patients atteints de cancer et d’autres maladies chroniques.
À ce jour, DSF est la seule organisation de la société civile dans le domaine de la santé au Cambodge à travailler sur la thématique des soins palliatifs. Son approche correspond à l’approche palliative la plus adaptée aux pays à faible et moyen revenus, et s’appuie sur les programmes communautaires et les soins à domicile.
Depuis sa fondation, DSF contribue à l’amélioration de la qualité de vie des populations par la mise en place et la consolidation d’un accès à des soins intégrés et continus pour les patients atteints de cancer et en soins palliatifs à Phnom Penh et sa périphérie. Un plan stratégique national de prévention et de contrôle des maladies non infectieuses a été adopté en 2013. Il place la lutte contre le cancer, le développement d’infrastructures en ce domaine, ainsi que le recours aux soins palliatifs comme une priorité nationale. DSF est le partenaire et conseiller externe du Ministère de la Santé pour la mise en œuvre de cette politique de santé publique.
Source de la carte : Universalis
Le royaume du Cambodge est peuplé d’environ 17 millions d’habitants. Il est le successeur de l’Empire Khmer (6e siècle) ainsi que de l’un des territoires intégrés à l’Indochine française, dont il obtient l’indépendance en 1953.
Au cours du 20e siècle, le Cambodge a connu une guerre civile (1967-1975) qui a entraîné la mort d’environ 650 000 personnes, ainsi qu’une politique génocidaire menée par le régime des Khmers rouges entraînant la mort d’environ 25 % de sa population. Cela explique qu’en 2018, 31 % de la population avait moins de 14 ans, et 4,5 % plus de 65 ans.
L’économie du Cambodge connaît une progression rapide depuis le milieu des années 1990. Mais malgré cette croissance, le royaume reste dans la catégorie des pays les moins avancés, avec un fort taux de pauvreté, en 2019 : 46 % de la population gagnait moins de 3,1 $ par jour.
Il y a aussi de grandes disparités entre les zones urbaines et les zones rurales. L’agriculture est le secteur dominant. 70% de la population en dépend pour vivre, et 76% de la population vit en zone rurales.
Au cours de ces dernières années, le Cambodge a connu des évolutions notables dans le domaine de la santé. Fort d’une situation économique favorable et d’un soutien continu de la communauté internationale, le Cambodge a pu endiguer certains fléaux, tels que le virus du sida ou le paludisme. Toutefois, ces améliorations ne concernent pas l’ensemble des domaines de santé. Les maladies dites non infectieuses qui sont responsables de près de 45 % des décès au Cambodge sont peu soignées. Parmi elles, figure le cancer qui est responsable de plus de 15 000 décès chaque année, soit plus de 13 % du taux de mortalité du pays. En 2019, on compte en effet près de 15 000 nouveaux cas chaque année, et ce chiffre devrait doubler d’ici 2040. Parmi les cancers les plus représentés, on trouve le cancer du foie, du poumon, du sein, du col et du côlon.
Aujourd’hui, une grande majorité des patients n’ont pas accès à des soins leur permettant de combattre la maladie, et beaucoup d’entre eux se voient diagnostiquer la maladie à un stade avancé. Seules deux unités de cancérologie existent à ce jour au Cambodge, « Le Centre Marie Curie » à l’HKS et le service de cancérologie à l’Hôpital Calmette, lesquels doivent répondre à une demande croissante. Chacun de ces services reçoit entre 1200 à 1500 patients chaque année alors même que les statistiques de l’OMS parlent de plus de 18 000 personnes atteintes chaque année par la maladie. Le taux d’occupation des lits est ainsi supérieur à 300%, et au vu du diagnostic tardif et des prix onéreux des traitements curatifs, 60 % des patients hospitalisés relèvent uniquement de la prise en charge palliative.
Les actions menées par DSF visent à améliorer la qualité de vie des patients cancéreux et plus particulièrement des indigents, à travers une série d’initiatives au sein du service d’oncologie de l’Hôpital Khméro-Soviétique, au sein de l’Hôpital Calmette ainsi qu’au domicile des patients.
Celles-ci ont pris différentes formes :
Système public de santé :
Organisations de la société civile :
Secteur privé :
Bailleur :
Une exposition photographique réalisée par Douleurs Sans Frontières a eu lieu au sein du Bophana Center, à Phnom Penh le 3 février 2023, dans le cadre de la journée mondiale contre le cancer prévue chaque année le 4 février.
Le thème de cette journée, cette année, est « Pour des soins plus équitables », mettant en avant l’importance de l’accès aux soins et à la prise en charge médicale de qualité, notamment dans les pays où les populations vulnérables peinent à accéder aux antalgiques comme au Cambodge.
Cet évènement a pu avoir lieu grâce au soutien financier de l’Agence Française de Développement et le Groupe Ethypharm, pour la réalisation du reportage des photos exposées.
Durant l’inauguration, un documentaire sur les soins palliatifs réalisé par le Lien Collaborative for Palliative Care a été projeté suivi d’une visite de l’exposition de photos capturées par le photographe Miguel Lopes Geronimo.
Parmi les vingtaines de participants présents se trouvaient des partenaires techniques et financier tels que l’OMS, l’Ambassade de France, l’Institut Français, quelques ONG partenaires, le Health Action Coordinating Committee (HACC), la Louvain Cooperation, les autorités nationales de santé comme le représentant du Ministère de la Santé du Cambodge, l’équipe du Département de Médecine Préventive en charge de la coordination du groupe technique de travail sur les soins palliatifs, et enfin LePetitJournal.com Cambodge pour la couverture presse de l’évènement.
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