Projet Mikolo Aina
L’EKAR CES, membre du consortium du projet Mikolo Aina, leadé par DSF a effectué une séance de formation pour les formateurs sur le plan de contingence au Covid-19, le 3 et 4 février 2022. Cela initie les sessions de formation prévues prochainement pour les agents des 3 établissements pénitentiaires de Manakara, de Mananjary et d’Antsiranana, et les 2 centres de rééducation de Mandrosoa et Joffreville, dans le cadre du programme Fanarenana.
Projet Douleur
JANVIER 2022
Projet Mikolo Aina:
Mission à Mananjary et Manakara pour la première visite des établissements pénitentiaires et un diagnostic de la situation de malnutrition, le consortium de DSF était accompagné du consortium GRET et des représentants du Ministère de la Justice. Il y a eu l’introduction du projet auprès du Directeur Régional de l’Administration pénitentiaire, des chefs d’établissements et des autorités locales (Gouverneur, Préfet de la région et de la Direction Régionale de la Santé). La mission à Manakara s’est déroulée le 26 et 27 janvier 2022 et à Mananjary le 28 janvier 2022.
Projet Mikolo Aina :
Projet d’appui et de formation à la prise en charge de la douleur, de la souffrance et des symptômes de fin de vie des patients usagers du système national de santé à Madagascar :
12 novembre : Team building de l’équipe DSF de la base d’Antananarivo
Dans le cadre de la journée mondiale de la lutte contre la douleur, Douleurs Sans Frontières a présenté et remis le référentiel Douleur aux responsables du Ministère de la Santé publique malgache lors d’une cérémonie officielle à Tananarive. Cet événement a été réalisé avec l’appui de l’INTERCLUD (Comités de lutte contre la douleur) Analamanga et la présence de nos partenaires tels que l’Agence Française de Développement (AFD) et la Fondation Mérieux. À la suite de cette cérémonie, des consultations de masse gratuites pour la population ont été organisées au sein du CHU JRA dans la capitale.
Rencontre avec le ministre de la Justice de Madagascar dans le cadre de la mise en œuvre projet « Mikolo Aina » pour l’appui au secteur pénitentiaire malagasy à travers l’amélioration de la prise en charge médicale des personnes détenues. Ce projet d’une durée de 4 ans financé par l’Agence Française de Développement sera mené par le consortium dirigé par Douleurs Sans Frontières avec les associations EKAR CES, Ordre de Malte-Pavillon Sainte Fleur, Grandir dignement et Jardins du Monde à travers 6 établissements pénitentiaires.
Inauguration des locaux réhabilités pour la mise en place d’un dispositif de soins palliatifs au service oncologie du CHU Analakenina de Toamasina dans le cadre du projet de prise en charge de la douleur en cours, en présence des autorités locales et des cofinanceurs du projet (Agence Française de Développement et Fondation Mérieux)
Le deuxième numéro du bulletin d’information de la mission de Douleurs Sans Frontières (DSF) à Madagascar vient de paraître. Il est consacré aux activités de janvier à mars 2021 de DSF et de ses partenaires à Madagascar.
Ce numéro présente le dispositif de suivi à domicile des patients en fin de vie mis en place par DSF pour les habitants des villages Akamasoa. Il présente également les thèmes abordés lors des actions de sensibilisation auprès des acteurs communautaires des quartiers d’Antananarivo. Enfin, il retrace l’atelier sur la traçabilité de la douleur organisée le 16 mars dernier au Centre Hospitalier Universitaire Mère et Enfant (CHUMET) d’Antananarivo.
Créé par Douleurs Sans Frontières (DSF) en 2015 et situé dans l’hôpital Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona, le CNLD est composé d’une équipe pluridisciplinaire de médecins, paramédicaux et assistantes sociales. Les activités déployées par le CNLD se réalisent tant en intra-hospitalier qu’au domicile de patients douloureux et/ou en fin de vie.
Les activités qui y sont menées y sont notamment :
• Consultations douleur en externe, menées par notre équipe et proposant une prise en charge médicale adaptée aux besoins du patient.
• Équipe mobile en intra hospitalier, visant à accompagner les professionnels de santé des différents services, dans l’évaluation et la prise en charge de la douleur, directement au lit du patient.
• Écoutes psychosociales, destinées au patient et/ou à son entourage direct, lorsqu’une souffrance est détectée.
• Suivi des délivrances d’antalgiques de palier 3 de l’OMS
• Accompagnement des professionnels de santé et du social des établissements partenaires.
Depuis 2015, dans les régions Atsinanana et Boeny, un travail de renforcement a été effectué dans les CHUs, tant en termes de ressources humaines que d’approfondissement des connaissances des équipes, auprès des professionnels de santé des CHUs d’intervention de Toamasina et de Mahajanga avec deux unités antidouleur opérationnelles.
Efficaces et souvent peu onéreuses, les techniques non-médicamenteuses permettent aux patients de bénéficier de moyens antalgiques, pour prévenir les douleurs induites ou lors de douleurs chroniques. Ces techniques sont utilisées seules ou en complément de traitements antalgiques.
3 techniques ont été exploitées cette année : l’hypnose, la distraction et la neurostimulation électrique transcutanée (TENS).
En 2019, en prolongement des projets précédents s’ouvre une troisième phase axée sur le renforcement des capacités se terminant en 2022, avec à terme l’ambition de laisser une entière autonomie aux acteurs de santé du pays sur la prise en charge de la douleur et des soins palliatifs.
Depuis le début de ses activités à Madagascar, l’association est reconnue dans son rôle d’appui et d’expert dans la prise en charge des douleurs physiques et psychologiques. Par ailleurs, elle entretient une relation de confiance avec les acteurs hospitaliers et institutionnels. Son action jusqu’à présent s’est traduit par la mise en place de :
De plus, DSF Madagascar collabore activement avec le ministère de la Santé pour l’élaboration d’un Plan national de lutte contre la douleur. Ainsi, DSF a développé un savoir-faire conséquent en termes de renforcement des compétences, de prise en charge directe des patients et de plaidoyer.
Douleurs Sans Frontières privilégie le transfert de compétences aux acteurs locaux de santé et aux acteurs de quartier. Les activités s’inscrivent, de manière intégrée et adaptée aux réalités, aux besoins de la population, en cohérence avec les stratégies de santé du pays.
DSF a mené deux projets de 3 ans portés par l’AFD, le 3ème projet lié à la pérennisation des activités déployées sur les deux précédentes phases est en cours et se terminera en 2022. DSF a une convention avec le Ministère de la santé via la DGFS depuis le début de ses interventions et intervient à travers 9 CHUs de Madagascar ce qui facilite son implantation et la mise en place de ses activités dans les hôpitaux de référence.
La République de Madagascar est située dans l’océan indien, séparée de l’Afrique par le canal de Mozambique. C’est la 5e plus grande île au monde avec 587 014 km2 et un peu plus de 27 millions habitants.
Le pays figure parmi les pays les plus pauvres du monde avec 75% de la population qui vit avec moins de 1,90 dollar par jour et avec un PIB par habitant de 471 dollars en 2019. En dépit d’une croissance soutenue ces dernières années, la pauvreté n’aurait que légèrement diminué, passant de 77,6% en 2012 à une estimation de 74,1% en 2019.
D’après la banque mondiale, l’impact de la pandémie de COVID-19 a entraîné une récession en 2020 comparable à celle causée par la crise politique de 2009. Près de 1,4 million de personnes ont basculé dans l’extrême pauvreté en 2020 en raison la perte d’emplois dus aux pertes de revenue dans les secteurs clés ainsi que du aux mesures mesures de confinement dans les grandes villes.
Les indicateurs d’évaluation de l’état de santé de la population mettent en évidence une grande précarité. La pauvreté, l’insécurité alimentaire, l’accès difficile à l’eau potable et les épidémies compromettent l’accès aux soins pour la population, spécialement la population vivant dans les zones les plus reculées du pays (80 % de population vivent en zones rurales).
De plus, l’île est malheureusement fortement exposée aux catastrophes naturelles (tempêtes tropicales, sécheresses…) et, au-delà des nombreux décès à déplorer, ces événements contribuent grandement à l’appauvrissement de la population par les destructions qu’ils entraînent.
Les acteurs de santé sont régulièrement réquisitionnés pour endiguer les épidémies et pour répondre aux urgences. Le traitement de la douleur n’est souvent pas priorité, il y a une d’absence de structures spécialisées de prise en charge de la douleur au sein du système de soins malgaches. Or, l’impact sanitaire et social de l’absence de traitement de la douleur à des conséquences considérables sur les populations les plus vulnérables. C’est pour cette raison que Douleurs Sans frontières mène depuis 2009 des actions prioritaires de sensibilisations et de formations des professionnels de santé aux problématiques liées à la douleur.
Un nouveau projet est aussi en train de se mettre en place concernant la Covid-19 dans les prisons malgaches. DSF interviendra aux côtés de quatre associations locales au sein des prisons sur les problématiques liées aux questions de soins de santé primaire, de douleur, de soins palliatifs, ainsi que sur les problématiques liées à la COVID.
De plus, la mission a pour objectif de :
• Rendre autonomes les acteurs du système de soins malgache dans le fonctionnement du CNLD, en renforçant les collaborations avec les différents (CHU, le ministère de la santé et la faculté de médecine) ;
• Permettre à tous les CHU d’Antananarivo de bénéficier d’équipes mobiles d’accompagnement ;
• Créer des unités de soins palliatifs dans différents hôpitaux ;
• Sensibiliser la population, les acteurs de la santé et de la société civile sur le thème des soins à domicile, des soins palliatifs et des techniques non médicamenteuses ;
• Renforcer les activités établies au sein des structures partenaires et le suivi et l’évaluation des activités (prise en charge de la douleur – PECD, traçabilité de la douleur dans le dossier des patients, prescription des antalgiques, etc.) ;
• Développer la dynamique régional Océan Indien avec Madagascar sur la PECD et les soins palliatifs ;
• Développer la prise en charge psychosociale.
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