Dans la nuit du 14 au 15 mars dernier, le Cyclone Idai a touché de plein fouet le Mozambique.
La ville de Beira, deuxième ville du pays avec une population de 500 000 habitants serait détruite à 90%. Chef-lieu de la province de Sofala, située au centre du Mozambique, Beira est pour ses voisins, le Zimbabwe et le Malawi, touchés également par le cyclone, la voie d’accès à l’Océan indien. L’activité portuaire est la principale ressource économique de Beira. Quand pourra-elle reprendre ?
Lors d’une émission télévisée le président mozambicain Filifpe Myusi annonçait que le bilan final au Mozambique pourrait dépasser le millier de morts.
La situation serait encore plus inquiétante en dehors de la ville. Les pluies qui avaient précédé le passage du cyclone et qui se sont poursuivies après ont déjà créé de graves inondations. Les eaux des rivières Pungue et Buzi ont débordé et fait disparaître des villages entiers isolant des communautés et rendant l’accès aux victimes très difficile. Les maladies liées à l’eau et l’accès à l’eau potable sont des préoccupations majeures tout comme les risques épidémiques et les déplacements de populations auxquels il faudra faire face.
Comme en 2013, à la suite des inondations qui avaient ravagé le sud du pays, DSF tentera d’apporter une réponse post-urgence pour les victimes de la catastrophe en formant des professionnels de santé à la prise en charge de la souffrance psychologique en partenariat avec les organisations internationales présentes sur place. La mission de DSF est basée à Maputo, la capitale, à plus de 700 km de Beira ; si tout le personnel est sain et sauf, quelques-uns de nos collaborateurs mozambicains étaient encore sans nouvelles de certains membres de leurs familles.
Face à la gravité de la situation, l’ONU vient d’annoncer qu’elle avait alloué 20 millions de dollars pour l’aide aux victimes.