Une école pour tous et pour chacun
Selon le Rapport mondial sur le handicap produit conjointement par l’OMS et la Banque Mondiale, plus d’un milliard de personnes dans le monde, dont 10 % d’enfants, souffriraient aujourd’hui d’un handicap. Les personnes souffrant de handicaps sont généralement en plus mauvaise santé, atteignent des niveaux d’éducation plus bas et présentent des taux plus élevés de pauvreté. Cette situation est due, dans une large mesure, au manque de services mis à leur disposition et aux nombreux obstacles qu’elles rencontrent dans leur vie de tous les jours.
Concernant le handicap chez l’enfant, ce dernier doit avoir accès à une éducation de qualité comme le plaide La Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées des Nations Unies. Cette convention pose les bases théoriques pour une égalité pour tous et toutes dans notre société. En ce qui concerne l’éducation inclusive, l’article 24 constitue un plaidoyer pour l’inclusion des enfants en situation de handicap dans le système éducatif. Pourtant, malgré la portée internationale de ce texte, partout dans le monde, ces enfants porteurs de handicaps sont les plus susceptibles d’être non scolarisés par manque de compréhension de leurs besoins, manque d’enseignants formés, de ressources pédagogiques et d’infrastructures adaptées. Afin de veiller à ce que tous les enfants puissent bénéficier des droits élémentaires à la personne sans discrimination, l’inclusion du handicap se doit d’être appliquée aux systèmes éducatifs.
Douleurs Sans Frontières travaille à cette problématique qui rejoint son objectif de soulagement des souffrances et de réduction des inégalités. L’association s’est attachée à travailler sur des programmes d’éducation inclusive au Mozambique et en Arménie. L’association est ainsi présente en Arménie depuis 2001 et a développé à Vanadzor et dans sa région des programmes de formation à la prise en charge médico-psychosociale à destination des professionnels arméniens de l’enfance et de l’adolescence. Elle est localement soutenue par l’ONG Neréni, association créée par des membres de l’équipe Douleurs Sans Frontières et qui petit à petit reprend l’activité en son nom. Douleurs Sans Frontières a notamment établi un programme de sensibilisation à la prise en charge des enfants et adolescents souffrant de troubles envahissants du développement au bénéfice des professionnels de jardins d’enfants et d’écoles inclusives. Ce projet a consisté à introduire des outils d’évaluation, de prise en charge et de mise en réseau de ces structures. Ces formations ont permis aux professionnels d’avoir les premières clefs pour travailler et améliorer leur approche inclusive.